Facebook élabore un outil de censure pour revenir en Chine

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Censuré en Chine depuis 2009, Facebook aurait développé secrètement des outils de censure pour conquérir le marché chinois. Il courbe l’échine à l’ouverture de sa plateforme de publication commerciale au service des 720 millions de chinois abonnés à Internet. Sous le consentement de Mark Zuckerberg, le logiciel supprime en l’occurrence, les thèmes de discussion des internautes sur certaines zones géographiques.



La Chine est un marché potentiel



Suite aux contrôles d’informations pendant les émeutes au Xinjiang en juillet 2009, Facebook fait partie des cinquantaines de plateformes de discussions interdites en Chine. Depuis cette prohibition, les internautes se recourent à un VPN pour surpasser des proxys du gouvernement et accéder au réseau social.



New York Times a annoncé le mardi 22 novembre que Facebook est en pleine négociation avec les autorités chinoises pour jouter le marché avec WeChat, Baidu et Sina Weibo.



Dans un e-mail adressé à Reusters, Arielle Aryah, porte-parole de Facebook déclare : « Nous disons depuis toujours que la Chine nous intéresse et nous consacrons beaucoup de temps à comprendre ce pays et à apprendre sur lui ».



Dans le cadre du Forum annuel de développement du pays en mars dernier, Marc Zuckerberg avait rencontré Liu Yunshan, le haut responsable du Parti communiste chinois. Le communiste était enthousiaste de voir une collaboration fructueuse entre Facebook et les décideurs de l’Internet en Chine, sous prétexte d’embellir les échanges au profit des 1,3 milliard d’habitants du pays.



Ces faits suffisent amplement à croire que depuis sept ans, le groupe travaillait pour élargir ses périmètres d’action sur un marché aussi potentiel que dans d’autres pays.



Un outil de censure pour envahir la Chine



Sans aucun doute, il va servir de billet d’entrée en Chine. Au lieu de prendre le contrôle absolu de l’apparition ou non des messages sur les flux d’actualités des utilisateurs, Facebook délèguera ce service à des partenaires chinois. Selon New York Times, les ingénieurs de Zuckerberg peuvent sans ambiguïté, accéder à ces nouvelles fonctionnalités. Voilà qui baissera largement la marge de confiance des autorités chinoises, notamment en termes de transparence.



Nous serons bientôt sous les reines de Donald Trump. Alors qu’Apple devrait fermer ses portes à Foxconn, Facebook envisage d’ouvrir le sien en Chine.